LE TEMPS D’UN CAFÉ – En quelques phrases, Mattéo Scognamiglio évoque une œuvre, un fait d’actualité ou une pensée. Aujourd’hui, quelques mots sur « Blessé à mort », de l’auteur napolitain Raffaele La Capria. Initialement traduit et publié au Seuil en 1963, ce roman, lauréat du Prix Strega en 1961, a fait l’objet d’une nouvelle traduction aux Éditions de l’Inventaire en 2007. Depuis, il demeure introuvable, et son auteur confidentiel.
Bien trop confidentielle en France, cette « éducation sentimentale napolitaine » (Marcel Brion) gagnerait tant à être (re)découverte. Les mots y sont justes et poétiques. La Capria déploie une critique acerbe et distinguée d’une bourgeoisie pervertie par les artifices, où le paraître peine à combler un vide abyssal. Au fond, c’est bien en cela que réside tout le drame de ce monde bourgeois : derrière le voile, quand il se révèle, il n’y a rien.
Je suis ravi de voir cet article mettre en lumière un roman aussi méconnu que Blessé à mort. Il est essentiel de redécouvrir des œuvres littéraires qui offrent une critique acerbe de la bourgeoisie et soulignent le vide caché derrière les apparences. Merci, cher Matteo!
J »ignorais l’existence de ce livre : comme quoi, rien de mieux que le bouche à oreille pour sortir un livre de l’anonymat 😉
Il est regrettable que ce roman reste introuvable en France malgré son Prix Strega et les éloges qu’il a reçus. Je me souviens d’un très bel article du Monde il y a quelques décennies de cela. Espérons que cette mise en avant encourage les éditeurs à rééditer cette œuvre importante.
La littérature italienne regorge de trésors méconnus, et ‘Blessé à mort’ en est un exemple frappant. J’espère que cette reconnaissance donnera lieu à une réévaluation plus large du travail de La Capria.
La Capria nous offre une plongée fascinante dans les méandres de la bourgeoisie, révélant les masques et les illusions qui se cachent derrière. C’est un rappel puissant de l’importance de regarder au-delà des apparences et de se confronter à la vérité.