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Jeudi 12 octobre 2017

Alors que le spectacle de Vincent Dedienne allait être retransmit dans un cinéma proche de chez moi, je me vis contraint d’assister à une pièce intitulée « Combat de Nègre et de Chiens », adaptée du texte éponyme de Bernard-Marie Koltès, et mise en scène par Laurent Vacher. Déjà sceptique quant à la qualité de cette représentation, les premières minutes n’ont eu d’intérêt que celui de consolider mes certitudes préalables.

Laurent Vacher nous propose une pièce à la frontière de l’antipathie, dépeignant une société binaire, et cherchant à être profonde sans jamais y parvenir. Celle-ci avait pourtant d’excellents arguments pour plaire, à commencer par le texte de Koltès, possédant une dimension très actuelle résonnant particulièrement dans notre société gangrenée par la violence et en quête de sens. En cherchant à illustrer irréprochablement des rapports humains pétris d’obsessions et de désillusions, Vacher s’engouffre, de manière hystérique et débutante dans un théâtre de bas étage.

L’intrigue, un huit clos mal organisé avec des personnages aussi charismatiques que certaines connaissances après avoir enchaîné un succulent mélange de Poliakov et de médicaments, s’étire pendant deux heures et quarante minutes interminables.

Nous pouvons cependant noter la qualité du jeu de lumières, de la création sonore ainsi que des transitions, qui permettent -malheureusement ?- aux spectateurs de rester éveillés.

La dernière fois que je fus à ce point touché par une œuvre artistique, c’était devant un film intitulé « Pagurus Bernhardus » en classe de Sciences en 2006. Pagurus Bernhardus c’est l’autre appellation donnée au Bernard-l’ermite. Cela illustre parfaitement le niveau de cette pièce.

 

 

  • Combat de nègre et de chiens, de Bernard-Marie Koltès 
  • Mise en scène par Laurent Vacher
  • Collaboratrice à la mise en scène : Adèle Chaniolleau
  • Scénographie: Jean Baptiste Bellon
  • Création sonore: Michael Schaller
  • Création lumière: Victor Egea
  • Costume: Marie Odin
  • Maquillage : Catherine Saint Sever
  • Régisseur général : Cédric Marie
  • Administration et production : Véronique Felenbok et Clara Prigent 
  • Relations presse et extérieures : Olivier Saksik
  • Avec : Quentin Baillot, Daniel Martin, Stéphanie Schwartzbrod, Dorcy Rugamba
  • Photo : Christophe RAYNAUD DE LAGE