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Au vu de l’engouement public et médiatique autour de La La Land et dans un esprit de contradiction certain, j’aurais adoré détester ce film. Cependant, dans les faits, ce fut loin d’être le cas. J’ai en effet été conquis par cette fabuleuse comédie musicale réalisée par Damien Chazelle, qui ne s’est absolument pas essoufflé depuis Whiplash (2014).

Une belle surprise

 
N’étant pas un grand fan de comédies musicales en règle générale, j’appréhendais quelque peu le visionnage de ce film, mais celui-ci m’a conquis dès les premières scènes. En effet, dès les premières minutes, nous sommes transportés dans un autre univers grâce à un plan séquence vertigineux, rythmé par une impressionnante chorégraphie avec des centaines de danseurs et de magnifiques couleurs.

 

La La Land illustre le parfait mélange entre hommage à l’âge d’or des comédies musicales hollywoodiennes et modernisme. Et, comme l’a si bien dit John Legend durant l’une de ses scènes, l’art (le jazz en l’occurrence ici) est tourné vers l’avenir, vers le futur, et les conservateurs ne peuvent pas le sauver sans y ajouter une touche moderne et actuelle. C’est d’ailleurs le cas avec ce film.

 

Un romantisme assumé

 

Cette œuvre assume certes son côté romantique mais ne tombe pas dans le cliché du mièvre film fleur bleue. En effet, elle témoigne de l’amour mais également de ses désillusions, où tout comme dans Whiplash, les protagonistes sacrifient leur amour pour leur carrière artistique. Par ailleurs, la complicité entre Emma Stone et Ryan Gosling, qui se sont donnés la réplique à plusieurs reprises (Crazy, Stupid, Love. en 2011, ainsi que Gangster Squad, en 2013), apporte beaucoup de sincérité à leur duo dont les rêves sont confrontés à la difficile réalité de la Cité des Anges.

 

Rêves et réalité

 

 Ce film témoigne également des rêves et de ce qu’ils engendrent, de la réalité qui en découle. Effectivement, celui-ci traite de la vie d’artiste, et nous prouve ainsi que cette réalité est très souvent difficile, entre la solitude, la frustration des refus, les difficiles choix à faire, les différents sacrifices auxquels ceux-ci sont confrontés.
À la fois conservateur et moderne, La La Land nous offre une stupéfiante réflexion sur la nature même du spectacle, qui s’illustre entre ceux qui le réalisent et ceux qui y assistent. Un film émouvant et qui ne peut laisser indifférent, dans lequel on peut percevoir une leçon de vie, de cinéma et de musique.
La La Land s’érige certainement comme le pionnier d’une nouvelle vague de comédies musicales, modernistes.