Temps de lecture : 2 minutes Les bons ouvrages fictionnels ont ceci en commun qu’ils nous font oublier qu’ils ont un auteur. Loin de toute ambition narcissique propre à notre époque où le texte ne devient qu’un prétexte pour faire briller celui qui en est à l’origine, Gabriel Lévi se substitue ici véritablement à sa création. De cet habile geste d’humilité …
Erri de Luca revisite la nativité
Temps de lecture : 2 minutes « Avec Au nom de la mère, Erri de Luca revisite habilement l’épisode de la nativité en l’articulant autour de la figure d’une Marie/Miriam métamorphosée, ancrée dans un contexte hébraïque et émancipée de son mythe, lui conférant ainsi une dimension nouvelle. » Toujours à l’affût des actualités les plus récentes, le sémillant critique littéraire 2.0 que je …
Dualité et « combat des contraires » dans la cinquième pièce du « Dialogue d’Angoisse et de Désir », d’Yves Bonnefoy
Temps de lecture : 11 minutes Cet article est également disponible au format PDF, pour une lecture plus agréable : Dualité et « combat des contraires » dans la cinquième pièce du « Dialogue d’Angoisse et de Désir », d’Yves Bonnefoy Dans la section « L’acte et le lieu de la poésie » de son ouvrage L’Improbable et autres essais, publié aux …
Federico Fellini et la « dolce vita »
Temps de lecture : 2 minutes De Federico Fellini on ne trouve aujourd’hui que la trace dans l’esprit de quelques passionnés. Triste destin pour celui qui, en exploitant jusqu’à leur substantifique moelle les traditions cinématographiques italiennes, s’était imposé comme l’un des réalisateurs les plus illustres de l’histoire. L’artificliaté revendiquée de sa mise en scène et l’absence totale de frontière entre l’imaginaire …
Jean d’Ormesson et l’agrégation de philosophie
Temps de lecture : 2 minutes S’il aimait se dépeindre en intempestif flâneur revendiquant son droit à la paresse, Jean d’Ormesson fut sans aucun doute plus travailleur qu’il ne le prétendit. Hypokhâgne, khâgne, École Normale Supérieure, agrégation de philosophie : rien ne lui échappa. Il faut dire que son insatiable désir de connaissance lui rendit très certainement les études faciles. Ses …
« On ne peut pas décider de tout quand on est auteur » : entretien avec Alain Teulié à propos de son dernier roman, Stella Finzi.
Temps de lecture : 16 minutes « On ne peut pas décider de tout quand on est auteur. » 11h30, un matin de février. Tandis que nous assistions à une résurgence de la pandémie de COVID-19 et que le paysage médiatique s’enracinait dans d’absurdes débats sur le monde de demain, je me suis surpris à rêver de Rome. Encore envoûté par la …
Stella Finzi ou l’avortement d’une fin prématurée à Rome
Temps de lecture : 3 minutes Dans un roman placé sous les auspices de la Ville Éternelle, Alain Teulié, en appréhendant les possibilités humaines dans toute leur complexité, signe là un ouvrage qui a déjà les allures d’un classique. Les deux protagonistes, vecteurs fondamentaux de l’intérêt romanesque, à la fois si différents et si complémentaires, se posent, chacun à leur manière, …
Brève autopsie de l’autofiction et du roman contemporain
Temps de lecture : 6 minutes L’autofiction exacerbe la capacité du roman à rendre compte de la confrontation de l’individu au monde, un rapport conflictuel qui gangrène les Hommes depuis toujours. Bref retour sur son histoire et son importance dans le paysage littéraire contemporain. Et c’est ainsi que le il laissa place au je. L’égocentrisme — en son sens étymologique d’ego …
Matérialisations stylistiques de la consommation de psychotropes dans l’Œuvre de Frédéric Beigbeder
Temps de lecture : 6 minutes Les drogues et autres substances psychotropes, profondément symptomatiques d’un besoin d’artificialité dans une société postindustrielle où le réel plonge toute existence dans l’absurde et le grotesque, n’ont cessé d’inspirer les artistes. Si elles représentent l’interdit et la perdition, il existe également une certaine tradition qui voit dans leur usage un outil d’émancipation et de création …
Maradona : El Pibe de Oro tire sa révérence
Temps de lecture : 2 minutes Il était de ceux que l’on admirait autant que l’on détestait. Clivant, jamais irréprochable mais toujours sincère. Maradona n’était ni un héros ni un dieu. Il était un homme parmi les hommes : empli de paradoxes, tiraillé entre le bien et le mal, consumé par ses contradictions. Il n’est ni à prendre en exemple, ni …